Eléonore Roussel, lauréate de la médaille de bronze CNRS 2022

DYSCO Vie du labo Prix et distinction

Eléonore Roussel, Chargée de Recherche au sein de l’équipe DYSCO, est lauréate de la médaille de bronze CNRS 2022. Cette distinction lui est attribuée pour ses travaux originaux et très prometteurs en physique des accélérateurs, sur le développement de nouvelles sources de lumière cohérente dans les longueurs d’onde extrêmes, et pour sa compréhension de la dynamique des paquets d’électrons.
Le groupe de “physique des accélérateurs” du PhLAM s’intéresse à la dynamique des paquets d’électrons relativistes dans les centres de rayonnement synchrotron. Ces centres de rayonnement basés sur accélérateur sont aujourd’hui incontournables dans la production de rayonnement dans les longueurs d’onde extrêmes comme le THz ou l’ultraviolet extrême (EUV) et les rayons X. Les caractéristiques du rayonnement émis sont fortement liées aux propriétés des paquets d’électrons relativistes. Mais sous l’effet d’interactions complexes, ces paquets peuvent développer des instabilités spatio-temporelles menant à la formation de microstructures à l’intérieur du paquet.  L’enjeu consiste alors à contrôler ou exploiter la dynamique riche et complexe de ces paquets d’électrons relativistes à l’origine de l’émission de ce rayonnement synchrotron intense. L’équipe du PhLAM dans laquelle travaille Eléonore en a fait sa spécialité et est mondialement reconnu dans ce domaine. Pour mieux comprendre les mécanismes à l’œuvre, l’équipe du PhLAM s’est également spécialisé dans le développement de méthodes de mesure optique ultra-rapide qui permet d’observer la déformation des paquets d’électrons à des échelles de temps extrêmement courtes (à l’échelle de la centaine de femtosecondes). Eléonore s’intéresse également à la génération de rayonnement cohérent dans des longueurs d’onde très courtes par le biais d’interaction entre les paquets d’électrons relativistes et des lasers conventionnels. Ces lasers à électrons libres utilisent des paquets d’électrons relativistes oscillant dans un champ magnétique périodique pour amplifier la lumière. L’ensemble de ces travaux accompagne l’émergence d’une nouvelle génération de sources de lumière basées sur de nouveaux accélérateurs compactes d’électrons relativistes, tels que l’accélération par ondes plasma créées par un laser. Enfin, ces activités ont été rendues possibles grâce à une collaboration étroite avec de nombreux centres de rayonnement synchrotron, aussi bien à l’échelle nationale, qu’européenne et internationale. > L'article du CNRS ici

Eléonore Roussel